Contrairement à ce qu’on peut lire et entendre habituellement sur la place de la France dans l’économie mondiale, certains classements font souffler un vent d’optimisme sur l’Hexagone : 1ère destination touristique mondiale, 2ème économie européenne, 4ème pays d’accueil des investissements directs étrangers (IDE) en 2010*, 5ème puissance économique du monde**, etc.

Ces classements sont reportés par l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) qui, dans une note datée du mois de septembre 2011, met en avant le rôle positif de la fiscalité sur la compétitivité et l’investissement, mentionnant :

  • Le guide 2010 de KMPG sur les choix concurrentiels pour la localisation des entreprises selon lequel la France occupe le 5ème rang en matière de fiscalité pour les activités de production avec un taux effectif de 23, 8% contre 28, 9% pour l’Allemagne et le 2ème rang pour les activités de R&D avec un taux effectif négatif de -106, 2% (grâce au crédit d’impôt recherche) contre -12, 2% pour le Royaume-Uni et 34, 8% pour l’Allemagne qui ne recourt pas à cet instrument fiscal mais aux subventions ;
  • L’appartenance à la liste des 29 grandes puissances ayant signé des conventions fiscales bilatérales pour éviter la double imposition ;
  • Des mesures comme la suppression de la taxe professionnelle sur les investissements productifs ou encore le régime d’amortissement qui serait parmi les plus avantageux de l’OCDE ;
  • Le système de crédit d’impôt recherche (CIR) le plus incitatif en Europe ;
  • La suppression de l’Impôt de Bourse depuis le 01/01/2008 ;
  • Un ensemble de mesures pour l’incitation à l’implantation des centres de décision ou de sociétés holding ;
  • La simplification de la gestion de l’impôt pour les entreprises.
Ainsi, en 2010, l’AFII affirme que la France a reçu 34 milliards de dollars de flux d’investissements étrangers. Une politique d’attractivité qui semble payante, au sens propre comme au sens figuré. Cependant, la note de l’AFII ne précise pas si cette politique prend en compte la protection des savoirs, des savoir-faire, des patrimoines mobiliers et immobiliers du pays…
Source : AFII
* d’après la CNUCED
** selon le Fonds Monétaire International (World Economic Outlook Database, avril 2011)