En octobre 2009, le Chef de l’Etat a confié à Yves Jégo le soin de lui faire des propositions sur la valorisation de la Marque France. C’est à l’occasion d’un colloque organisé à l’Assemblée nationale ce 19 mai, que Yves Jego et l’association d’entreprises Profrance ont présenté les résultats de leurs travaux pour la promotion du « Made in France ». La mission a commencé fin 2009. Pour la réaliser, le député de Seine et Marne a procédé pendant 6 mois à la consultation d’environ 200 cibles (chefs d’entreprise, représentants de syndicats, associations de consommateurs, fédérations professionnelles, acteurs des services publics français, européens et internationaux).

Il en est ressorti un rapport intitulé « La traçabilité au service des consommateurs et de l’emploi » rapport-tracabilité-consommateurs-emploi-yves-jego mettant en avant le constat de l’affaiblissement d’un « Made in France », accompagné de 10 recommandations pour la valorisation de la Marque France.

La principale recommandation était la création d’un label volontaire permettant aux entreprises qui le souhaitent d’apporter une information claire et garantie sur l’origine nationale de leurs produits.

Cette recommandation répond :

  • à l’intérêt des consommateurs pour les indications d’origine et le « Made in », qui n’a jamais semblé aussi fort ;
  • au souhait de nombreuses filières de l’économie française de mieux promouvoir lemaintien d’activités productives en France.
Le label « Garantie Origine France » est promu par l’association Pro France créée pour l’occasion et dirigée par Antoine Veil.
Les entreprises souhaitant recourir au label devront au préalable se faire certifier.
Au delà de l’initiative encourageante pour les entreprises françaises, il est intéressant de noter que :
1 – le besoin de défendre des productions nationales augmente dans un contexte de mondialisation où les économies sont interconnectées ;
2 – le choix d’un avantage concurrentiel basé sur la qualité est propre aux économies occidentales, face à la montée de nouvelles puissances économiques comme les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) ;
3 – la défense des savoir-faire et de l’emploi dans un périmètre national est primordiale pour assurer une certaine autonomie, même au niveau de l’Europe ;
4 – l’élaboration d’une stratégie n’a pu se faire que grâce au traitement de sources humaines, au travers d’interviews ;
5 – l’opération ne pourra se réaliser qu’à la condition de limiter les failles informationnelles grâce à la certification.
Le dispositif de valorisation « Origine France Garantie » est un bon exemple de démarche d’IE, appliquée aux ressources nationales !