Membre du Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris, membre du Club des Juristes, à la fois avocat aux barreaux de Paris et de New-York, Maître Pierre Servan-Schreiber ne peut pas être taxé d’ignorance en matière de droit anglo-saxon. Il résume la montée en puissance de la « Common law » sur le vieux continent au moment où, historiquement, ont été importés les gommes à mâcher, les cigarettes américaines et autres produits d’Outre-Atlantique, suite à la libération de 1945 et surtout au Plan Marshall. « Depuis, le droit anglo-saxon s’est implanté en Europe : on peut parler d’américanisation de notre droit, à tel point que les concepts contractuels sont en anglais… » Est-ce un cauchemar ? « Non », estime l’intéressé. Mais il faut néanmoins savoir se protéger de ses excès quand il va à l’encontre de nos intérêts. « La France est souvent accusée de patriotisme économique. A tort. Même si quelques exemples (l’affaire Yoplait, ndlr) prouvent que les Pouvoirs Publics ont fait en sorte que des fleurons de l’économie française ne passent pas aux mains d’étrangers… Alors que la Chine, l’Inde, et les Etats-Unis – pour ne citer qu’eux –  ne se gènent pas pour faire des choix très protectionnistes ». Voilà qui prolonge un récent article publié par les auteurs de ce blog.