C’est le printemps : ici et là fleurissent des articles à propos d’un anglicisme : le fact-checking. Comprenez la vérification des affirmations proférées par les politiques. Cette pratique du journalisme à l’anglo-saxonne consiste à confronter les allégations des politiques aux faits ou à leurs propos précédents. Outre-Atlantique, plusieurs sites internet en ont fait une spécialité dont le blog politifact.com du St-Petersburg Times, un quotidien de la Floride. Il faut dire que la communication politique aidant, les politiques ont tendance à arranger les faits à leur avantage, sans omettre de se contredire. En France, cette pratique commence à se développer. Ainsi, le blog du Monde décodeurs ou encore le Petit journal de Canal+ (en clair). De quoi redorer le blason des journalistes régulièrement soupçonnés, en France, d’entretenir des liaisons dangereuses avec le pouvoir politique.

En intelligence économique, on connaît bien le fact-checking à travers la notion de « faille informationnelle ». Si écart il y a entre le dire et le faire, une faille informationnelle est créée, discréditant ainsi l’organisation ou la personne. Au-delà des politiques, les entreprises devraient toutes réfléchir à leur discours et s’inscrire dans cet engagement… éthique : je dis ce que je fais, et je fais ce que je dis. Question de cohérence, parfois de survie !