Souvent réducteurs, parfois caricaturaux, les profils de consommateurs identifiés par les études de marché n’en demeurent pas moins intéressants. Ne serait-ce que pour explorer et analyser des tendances de comportements.

Le livre blanc publié par Aimia sur les utilisateurs américains des médias sociaux (« Identifier, comprendre et influencer les utilisateurs des médias sociaux ») vaut le coup d’œil surtout parce que les tendances observées outre-atlantique préfigurent souvent ce qui se passe ailleurs, plus tard.

Aimia a d’abord conçu un modèle censé représenter l’usage des médias sociaux selon 2 critères : le niveau de participation et le niveau d’exposition de l’internaute. L’idée sous-jacente : plus l’internaute a confiance dans les réseaux sociaux, plus il y participe (confiance = participation) ; et plus l’internaute pense maîtriser son activité sur les médias sociaux, plus il s’engage sur divers réseaux sociaux (maîtrise = exposition).

A partir de ce modèle, Aimia a retenu 6 profils différents d’internautes (américains) :

Le « No shows » : en moyenne 65 ans, revenus de 30 000 $, diplômé d’études secondaires, vivant seul, ne participant à aucune forme de média social ; il ne voit pas l’intérêt des médias sociaux…

Le « Newcomer » : 39 ans, revenus de 75 000 $, ayant fréquenté une université, marié, 2 enfants, utilisant Facebook et YouTube, connecté presque tous les jours, principalement observateur, publiant peu. Il est là pour rester en contact avec ses amis et retrouver d’anciennes connaissances…

Le « Onlooker » : 36 ans, 85 000 $, diplôme universitaire, marié, 2 enfants, connecté chaque jour, utilisant Facebook et YouTube, consommant du contenu via divers réseaux, mais partageant peu ; il est sur les médias sociaux pour se reconnecter avec des personnes et observer le comportement d’autres…

Le « Cliquer » : 47 ans, 95 000 $, diplômé de 3e cycle, marié, 1 enfant, utilisant Facebook et YouTube, connecté chaque jour, engagé activement sur un réseau auprès d’un cercle restreint d’amis (et la famille) ; il est principalement sur Facebook pour publier des photos et commenter les vidéos et photos d’amis…

Le « Mix-n-Mingler » : 27 ans, 95 000 $, diplômé de 3e cycle, marié, 1 enfant, utilisant Facebook, Twitter et LinkedIn, connecté plusieurs fois par jour, et activement engagé sur plusieurs réseaux sociaux auprès de divers groupes ; il est là pour échanger avec les amis et la famille, y compris de nouvelles personnes rencontrées en ligne…

Le « Spark » : 24 ans, 80 000 $, poursuivant des études, vivant avec en couple, utilisant Facebook, Twitter et les blogs, toujours connecté, utilisant divers médias sociaux. Il est présent pour échanger continuellement avec ses amis et de nouveaux contacts. Les médias sociaux lui permettent d’affirmer sa personnalité et de s’amuser…

A partir de cette segmentation, Aimia suggère que les entreprises peuvent mieux cibler leurs investissements marketing en construisant des relations clients fondées sur le comportement des internautes vis-à-vis des médias sociaux…